Plus de 100 rapports sont examinés au cours du conseil municipal de Marseille, ce vendredi 20 juin, autour de thématiques majeures comme l’adaptation de Marseille au réchauffement climatique, la protection de la biodiversité, la rénovation urbaine, ou encore la préservation du foncier agricole.
Pierre Huguet, le président du groupe Printemps Marseillais a expliqué mercredi lors d’une conférence de presse une organisation particulière avec deux conseils municipaux successifs (le prochain aura lieu le 11 juillet) pour « traiter plus de 100 rapports ». Il a rappelé à cette occasion la nécessité de recentrer le débat public sur des enjeux concrets : « Déployer des politiques publiques utiles et qui servent l‘intérêt général », a-t-il affirmé, regrettant les « polémiques stériles notamment sur les réseaux sociaux dans lesquels on s’enferme ». Pierre Huguet rappelle notamment l’opposition à plus de responsabilité, sans « fake news » ni dérives verbales, afin de garantir un débat démocratique « serein »
Lors de cette même conférence de presse, la première adjointe, Michèle Rubirola, a présenté le rapport sur l’adaptation de Marseille au réchauffement climatique. Dix ans après l’Accord de Paris, elle a alerté sur une évolution inquiétante : « On commence tous à souffrir de la chaleur plus tôt que prévu », évoquant une hausse de +4°C d’ici la fin du siècle, contre les +2°C initialement espérés.
Elle souligne dès lors l’importance de « contribuer et s’adapter pour préparer la résilience du territoire », avec une approche fondée sur « l’anticipation plutôt que la réaction ». Ainsi, quatre axes distincts structurent cette politique : renforcer la protection civile face aux risques naturels, concevoir une ville bioclimatique, protéger les populations vulnérables grâce à la rénovation thermique, et enfin préserver la biodiversité en adaptant les usages et les infrastructures. Elle a également annoncé la future adoption de la « Déclaration de Marseille », à l’issue du sommet international sur l’adaptation des villes au réchauffement climatique qui s’est tenu à Marseille fin mars.
Samia Ghali, adjointe au maire en charge notamment de la politique de la ville, insiste sur les politiques en faveur des copropriétés dégradées. Plusieurs rapports sont prévus afin d’améliorer la situation.
L’écologiste Fabien Perez, met en garde contre le « mouvement de recul » que connaît actuellement la transition écologique. Il rappelle l’urgence d’agir : « Les 34 degrés à la fin du siècle, on va les expérimenter à Marseille dès 2050 ». Il doit présenter deux rapports phares : le premier propose une étude de création d’une zone agricole protégée. Avec 514 hectares de terres agricoles urbaines, soit 2 % de la surface communale, Marseille veut préserver son foncier et développer une agriculture de proximité, dans un objectif de souveraineté alimentaire et de sensibilisation à la biodiversité. Le second rapport concerne la biodiversité marine : un contrat de collaboration est renouvelé entre la Métropole et la Ville pour améliorer la qualité des eaux côtières. Un budget prévisionnel de 25 millions d’euros est prévu pour plus de 40 projets. L’objectif : anticiper la pollution liée aux aléas climatiques et restaurer les écosystèmes marins.
A suivre en direct en vidéo sur le site de la Ville de Marseille.